Les hormones jouent-elles un rôle dans l’apparition des taches brunes ?

18 mars 2022 - Médecine esthétique

Avec le temps, il est fréquent de constater l’apparition de taches brunes sur la peau. Si elles sont couramment désignées par le terme de « taches de vieillesse », l’âge n’est pas la seule cause de ces dépigmentations cutanées.
En effet, de nombreux autres facteurs entrent en considération, comme l’exposition au soleil ou les hormones notamment. La médecine esthétique propose de nos jours différentes techniques pour remédier à ce phénomène, dont le laser reste l’une des plus efficaces.

Hormones : un rôle dans l'apparition des taches brunes ? | Dr Ben Youssef | Paris

Comment reconnaître une tache pigmentaire ?

Les taches brunes apparaissent généralement à partir de l’âge de 40 ans, même s’il est possible d’en observer sur des patients beaucoup plus jeunes. De taille variable, elles sont le plus souvent de forme ovale ou ronde et de couleur brune. Elles apparaissent le plus souvent sur les parties du corps les plus exposées au soleil, comme le dos des mains, le visage et les épaules.

Les taches brunes sont le résultat d’une dépigmentation liée à une accumulation de mélanine. Elles sont à différencier des grains de beauté, qui peuvent se développer sur tout le corps, des kératoses séborrhéiques (des lésions de la peau prenant l’aspect de verrues foncées), et des mélanomes. Il est nécessaire de faire appel à un spécialiste pour obtenir un diagnostic exact.

Les hormones sont-elles responsables de l’apparition des taches brunes ?

Les taches brunes sont le résultat d’une hyper stimulation des mélanocytes, les cellules responsables de la production de mélanine. Ce pigment responsable de la couleur de la peau est ainsi produit en excès et s’accumule sous la peau. L’exposition au soleil, qui stimule la production de mélanine, est donc l’un des facteurs principaux de l’apparition de ces dépigmentations.

Mais les rayons UV ne sont pas les seuls responsables de ce phénomène. Le facteur hormonal joue également un rôle déterminant. Les hormones féminines (les œstrogènes et la progestérone) ont également pour effet de stimuler la production de mélanine. Les femmes sont donc plus sujettes aux taches brunes que les hommes et certaines situations favorisent leur apparition :

  • La grossesse. Un nombre très important de femmes sont concernées par ce que l’on appelle le « masque de grossesse ». Il s’agit de l’apparition au cours de la grossesse de taches brunes au niveau du visage (front, nez, pommettes, dessus de la lèvre). Celles-ci sont liées à une production importante de mélanine sous l’effet des différents dérèglements hormonaux qui ont lieu durant la grossesse.
  • La contraception hormonale. Près d’une femme sur trois étant sous contraceptif hormonal est touchée par l’apparition de taches brunes. Comme pour la grossesse, elles sont dues aux différentes perturbations de la sécrétion des hormones féminines.
  • Les traitements hormonaux substitutifs. Les femmes ménopausées sous traitement hormonal substitutif sont soumises à une combinaison de facteurs favorisant l’apparition de taches brunes : perturbation de la sécrétion des hormones féminines, âge et exposition au soleil.

Le laser contre les taches brunes

Le traitement au laser est particulièrement efficace pour lutter contre les taches brunes. L’intervention consiste à envoyer des impulsions lumineuses sur les zones à traiter. L’énergie libérée par le laser est absorbée par la mélanine présente en excès dans les zones touchées par la dépigmentation. Le dépôt mélanique est ainsi détruit par effet thermique. La peau avoisinante va alors se régénérer, ce qui entraîne une disparition des taches brunes.

Il faut prévoir 1 à 3 séances en fonction de l’étendue de la zone à traiter, de sa localisation et de sa profondeur. Une amélioration très nette peut déjà être constatée dès la première séance et les résultats sont généralement très bons, durables et efficaces.

Dr. Heyfa Ben Youssef
Article rédigé par le Dr Ben Youssef
Le Dr Heyfa Ben Youssef est angiologue et phlébologue à Paris. Elle est également membre de la Société Française de Phlébologie, et diplômée de médecine morphologique.

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